Défrayant la chronique depuis maintenant quelques semaines, Sébastien Del Grosso, artiste français, fait parler de lui à l’international. Avec un concept épuré, simple et extrêmement frappant, il réussit à se mettre en scène… avec lui-même, ou plutôt avec ses doubles, son « lui », son « soi » et tous ses caractères associés.
Mélangeant Photoshop et dessin, se prenant en photo dans son propre appartement sous lumière naturelle, il passe des heures -et des nuits- afin de théâtraliser ses « esquisses » qui, on s’en doute, sont bien plus que cela.
Au-delà de cet aspect trompe l’oeil, il s’agit de remarquer un véritable parti-pris artistique, tel qu’on le connaît depuis le début de l’art : le débat éternel d’un soi-rêvé et d’un soi-réel, la confrontation, le mélange et parfois l’amalgame entre auteur/narrateur (valable ici dans le cas de ses dessins) mais également le jeu du créateur avec son audience, amusée et fascinée. C’est du moins ce que l’on en ressent.